La guerre, le sexe et la décolonisation : 5 projets puissants à voir à la Biennale de Lyon

Lise Lanot, Konbini , 2022年10月17日

À la Biennale de Lyon, Rémie Akl, Mohammed Kazem, Nadine Labaki, Khaled Mouzanar, Zhang Yunyao et la compagnie Organon interrogent notre monde. 

 

Zhang Yunyao met les sens en alerte. 

 

Le travail de Zhang Yunyao laisse le public coi. Combinées, la précision de ses traits, les nuances de ses gris et la douceur du feutre qu’il utilise comme support forcent le respect et invitent au silence. En observant mieux, on découvre que les sujets de ses dessins aux apparences si douces sont un peu plus osés que prévu. 

 

Inspiré par les “iconographies fétichistes et cinématographiques”, l’artiste fait dialoguer, en très gros plan, des parties du corps et des pratiques BDSM. Le côté feutré de ses supports s’apparente ainsi davantage à l’intérieur d’un boudoir qu’à une matière enfantine.   Extrêmement minutieux, Zhang Yunyao manie pastels et mines graphites pour créer des œuvres au réalisme troublant, qui semblent prendre plaisir à se faire passer pour des tirages photo au grain accentué. Avec ses œuvres, l’artiste parvient à concrétiser l’expression “toucher avec les yeux”. Il interroge les potentialités et limites de la peinture en même temps qu’il propose un jeu d’illusions où s’entremêlent et s’entrechoquent nos perceptions, nos sensations et la réalité. 

 

"La guerre, le sexe et la décolonisation : 5 projets puissants à voir à la Biennale de Lyon", jusquau 31 décembre 2022 

 

 

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