Le château du Rivau pourrait avoir inspiré des auteurs de contes de fées : par son architecture Renaissance, flanquée de tours élancées, mais aussi par l’ambiance qui se dégage des jardins naturalistes, pensés comme des tableaux vivants par la maîtresse des lieux, Patricia Laigneau.
Ici, le titre "Enchanter la terre" entre immédiatement en résonance avec le cadre, où l’art et la nature se fécondent mutuellement. Les œuvres des quarante artistes sélectionnés ne sont donc pas rassemblées dans une salle d’exposition dédiée, mais disséminées dans l’accrochage permanent, comme le font les musées des beaux-arts en créant des dialogues avec l’art contemporain. Au fil de six thématiques, l’exposition explore différentes approches de ce que le mot "terre" peut évoquer : l’écologie et les conséquences de l’action humaine – Fabien Mérelle, Julien Salaud, Mimiko Türkkan, Gilbert & George, Franck Scurti –, la terre mère (Gloria Friedmann), mais aussi le paysage culturel avec des personnages illustres et des artistes ayant vécu en Val de Loire : Max Ernst (en dialogue avec Julien des Monstiers) et Dorothea Tanning, Dominique Bailly, Alexander Calder (en miroir avec Laurent Pernot), Jeanne d’Arc (vue par Pierre & Gilles).
Une place importante est également donnée à la terre comme matériau avec la céramique : Elsa Sahal, notamment, féminise l’Allégorie de la caverne de Platon avec son installation Grotte généalogique, tandis que Rachel Labastie sonde les profondeurs de l’âme et tisse une vision intérieure plus personnelle. La visite se poursuit dans les jardins avec deux nouvelles œuvres qui complètent le parc de sculptures : une cabane de Julien des Monstiers et The Kiss de Laurent Pernot. Pour préserver l’impression du rêve.
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